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  • Edito 06

    Ca y est, l’hiver est là !!  Nous avons enfilé nos manteaux, nos cachemires et la brume grise envahit notre quotidien. Les beaux jours restent derrière mais tout n'est pas perdu: l’odeur du bois et des feux de cheminée remplacent la chaleur de l’été pendant que les arbres laissent tomber leurs feuilles jaunes jusqu’à révéler leur nudité. C’est alors que le Nord s’ouvre à nous ; les neiges perpétuelles s’étalent à l’infini, les chiens de traineau retrouvent leur excitation face à la course et les jours se raccourcissent jusqu’à l’absence complète de soleil.  Et dans cette obscurité les aurores boréales, ces lumières magiques qui enchantent depuis des millénaires les habitants des terres polaires, remplissent nos envies mystiques. Quel phénomène extraordinaire qui touche le corps et l’esprit !

    A côté, la vie citadine reprend son souffle, les cafés, les concerts, les promenades de shopping et les lieux inédits ou dernier cri qui se disputent la vedette dans les grandes capitales comme Londres. Un vrai parcours du combattant à la recherche du "must have", du "place to be", ces lieux inconnus ou méconnus ou l’esprit s’évade, en ville ou ailleurs !

    Cette fois, nos envies nous mènent loin pour des expériences inoubliables, d’aventure et de détente dans des contrées insolites, sur la piste des explorateurs aventureux ou des grands artistes des villes comme notre invité Paul Smith, en quête de style et d'évasion.

    Jorge Apesteguia-Peña

    DANS CE NUMERO_

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    Il est minuit passé et le soleil innonde un archipel glacé et désert. Dans le grand silence blanc, la glace craque autour du bateau qui s’approche lentement de la banquise. Des dizaines d’oiseaux s’envolent dans l’immensité gelée de l’océan glacial Arctique. La lumière ne cesse de changer le décor. Chaque heure  est un nouveau spectacle.  A bord, on ne parle plus de chasse aux baleines ou aux ours, mais  de tourisme responsable, de préservation du paysage. Lorsque le bateau ralentit soudainement pour approcher un groupe de morses lourdement endormis sur la banquise.

    Plus loin, on frôle une baleine Beluga, qui accompagne le navire pour quelques minutes.  Cherche-t-elle quelqu'un? Une famille ours? Quelques cinq mille ours vivent dans les mers et les îles du Svalbard.  Ce sont d’excellents nageurs qui se nourrissent essentiellement de phoques, mais qui peuvent aussi s’attaquer… à l’homme.  Alors prudence et interdiction de s’éloigner seul  sur cette immensité blanche, car l’animal peut peser jusqu’à huit cent kilos ! 

     

     

     

     

     

    Bientôt le voyage se change en véritable expédition polaire. On s'immerge dans l’univers arctique du Grand Nord où tout n'est que silence et craquements de glace. Il y a peu de précipitations à cette latitude, le Spitzberg est un désert froid  sur lequel il neige peu et où poussent herbes, fleurs et fruits en été. Point non plus de chemin tracé à travers les versants et les vallées. Les paysages sont d’une rare beauté. Les saisons courtes provoquent de grandes variations climatiques. L’hiver, durant deux mois, il fait nuit noire. Mais il y a aussi les jours polaires d’été, appelés « soleil de minuit », quand le soleil ne se couche jamais !  Ces nuits-là, on ne dort pas, trop fasciné par ces nuits blanches qui font perdre tous les repères et remonter le temps vers les grandes explorations...

    Comme pour toutes les expéditions dans les fjords de l’archipel, le bateau a quitté quelques heures plus tôt Longyearbyen, la capitale du Spitzberg où atterrissent les avions . « Longuièrebuène » comme on le prononce dans cet extrême bout du monde, est la civilisation la plus au nord de la planète, perdue au milieu des Fjords. La capitale de l’île principale de l’archipel norvégien du Svalbard abrite aujourd’hui une population de plus de deux mille habitants. Le Svalbard, sous souveraineté norvégienne, est un archipel recouvert à 60 % de glace et composé de cinq îles principales, dont le Spitzberg, la plus grande et la seule habitée.

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    Cette vaste île a d’abord été le point de départ des grandes expéditions polaires. de l’Histoire. De nombreux explorateurs se sont aventurés dans ses fjords et ses montagnes glacées: aventuriers, scientifiques, industriels, mais aussi pêcheurs de baleine et trappeurs. En revanche, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Inuits ne s’y sont jamais installés car ils n’ont pas réussi à franchir la banquise qui les aurait entrainés vers le sud depuis le Groenland ! Sa découverte date de 1596, lorsque le navigateur hollandais Willem Barents,  trouva un passage entre le Nord et l'Est : le fameux détroit de Barents. Après une lutte acharnée avec un ours polaire, il découvre, par hasard, en contournant la glace ces « Montagnes pointues » (Spitzberg en norvégien !) recouvertes de neige. Mais aucune trace de cette expédition, si ce n’est dans les écrits de Barents,

     

     

    n’a été retrouvée sur les terres du Svalbard.  Durant deux siècles, Hollandais, Français, Anglais, Norvégiens et Danois chassèrent baleines et morses par milliers dans les eaux de l’archipel. La baleine, permettait à l’Europe de fabriquer des produits de qualité comme du savon ou du parfum, mais servit aussi à développer l’éclairage des rues des grandes capitales du continent...

    Ce massacre dépeupla la région de ces grands cétacés et provoqua quasiment l’extinction de l’espèce dès le début du XVIIème siècle. Ce fut donc au tour de la faune terrestre des îles du Grand Nord d’être traquée, notamment pour la fourrure et l’ivoire. Morses, ours, rennes, renards et phoques furent chassés par les trappeurs russes dès le début du XVIIIème siècle. Au début des années 1900, l’homme tuait environ trois mille ours par an dans l’archipel !

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    Puis, se succédèrent les explorations scientifiques de géologie, climatologie,  cartographie... Ces recherches menèrent rapidement à l’exploitation des richesses minérales et à d’importants gisements de charbon et, par conséquent à des conflits concernant la répartition des terres du Svalbard entre la Russie et la Norvège.

    Aujourd’hui, cette ville minière s’est transformée en un vrai centre d'activité tertiaire, notamment grâce à la construction, en 1975, de l’aéroport de Longyearbyen. Son économie est basée sur  la recherche scientifique,  l’exploitation de ses sept mines, et... le tourisme. Ses habitants vivent dans de petites maisons colorées, vont

     à la messe, au musée, à l’université, à la piscine et font, comme tous les Européens, leurs courses au supermarché. Dans ses cafés, on rencontre beaucoup de chercheurs  russes ou norvégiens, expatriés ici pour quelques années, pour leurs recherches, entre autres,  sur le climat et la géothermie.

    Depuis peu, ce port qui n'était qu'une halte de ravitaillement pour les bateaux de pêche et d'exploration, est devenue une véritable station balnéaire avec ses luxueux hôtels comme le Spitsbergen Hotel ou le Radisson Blu Polar. Pour un séjour plus authentique, il n’est pas difficile de trouver une guesthouse de charme ou une chambre d’hôtes chaleureuse.

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    all you need is art

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    A quel moment Londres est-elle la plus belle ? Sans hésiter, tôt le matin. J’adore Londres quand il n’y a personne, parce que tard le soir la ville est remplie de monde. Je suis allé au Chelsea Flower Show hier, c’était formidable. J’aime y aller tôt le matin (à 7h30 !), avant que la foule n’arrive : en général il n’y a que moi et les équipes de télévision qui s’installent.

    Je prends beaucoup de photos des fleurs, que j’utilise pour créer des imprimés pour des robes, des écharpes ou des chemises de mes collections. C’est une grande source d’inspiration pour moi.

    En Septembre, nous avons ouvert une nouvelle boutique à Mayfair. Nous voulions que la décoration vienne du cœur, pas avec du portefeuille : il n’y a pas de design fixé à l’avance, tout est très éclectique.

    Le lieu est moderne, mais il y a différents types de sols : de la pierre, des blocs de bois, des planches avec des découpes de différentes formes, rien n’est droit ! Il y a une pièce qui est entièrement en dominos. C’est un lieu qui est vraiment fait sur mesure. Et bien sûr en plus de l’intérieur, il y a la façade qui est faite de deux boutiques – le 9 et le 11. La façade du 11 a été dessinée par les architectes anglais de chez 6A et elle est faite en fer forgé, ce qui est tout à fait unique à Londres.

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    On a du mal à imaginer qu’un quartier de Londres qui est aujourd’hui synonyme de succès, de célébrité et de sophistication ait été autrefois l’emblème de la spéculation et de la banqueroute, mais Mayfair était à l’origine plutôt mal parti.

    Le quartier, qui s’appelait autrefois Albermarle Ground, a été pris pour cible en 1684 par un groupe mené par Sir John Bond, que John Evelyn qualifiait dans son journal de « banquiers et mécaniciens ». C’est à cette époque que les premières rues, qui sont devenue Albermarle, Bond, Dover et Stafford Street, ont été tracées. Ces quatre voies peuvent prétendre au titre de cœur originel de Mayfair – même si ce cœur a mis quelque temps avant de commencer à battre. Bond est mort, les procès se sont succédés, les pénuries se succédaient et vers 1720, même si au sud d’Albermarle Street résidaient ce que l’on appelait « des personnes de

    qualité », la partie nord était comparée aux « ruines de Troie ». Le cœur du Londres à la mode – malgré ces personnes de qualités – se trouvait toujours ailleurs, en l’occurrence à Covent Garden et à Kensington.

    Hier nous avons reçu la visite de trente enfants de l’école primaire de Beeston Fields à Nottingham. Certains d’entre eux n’avaient jamais quitté Nottingham auparavant, sans même parler de visiter Londres, alors nous leur avons loué un autocar et ils sont descendus à l’atelier. Ils m’avaient contacté en décembre pour me demander de dessiner les cravates de leur école. J’ai répondu en suggérant qu’ils les dessinent eux-mêmes, avec notre aide bien sûr. Nous avons sélectionné quatre finalistes dans la classe et ensuite les enfants ont pu choisir leur préféré. La cravate qu’ils ont choisie était très jolie, avec des rayures multicolores. Ils avaient surnommé le motif «la rayure arc-en-ciel».

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    Pour Miuccia Prada, Noël est synonyme d’obsession. Obsession pour les grands de trouver de beaux cadeaux, Obsession pour les petits de les ouvrir... Du coup, au Printemps, dont elle est l'invitée d'honneur, Noël rime avec Obsession. Ses vitrines mettent en scène tous les symboles de Noël, le pain d'épices, les cadeaux, les sapins, les boules et les ours en peluche. Dans les vitrines du grand magasin, pas moins de 80 ours s'adonnent à de purs plaisirs d'enfance comme jouer à la poupée, grignoter des sucreries ou faire de la luge... Miuccia est aussi une obsessionnelle collectionneuse d'accessoires et de bijoux. D'où ceux, en édition limitée,  créés pour l'occasion par Prada pour le Printemps.

    Pour Noël, c'est l'odeur du sapin que Frédéric Malle a demandé au parfumeur Dominique Ropion d'imaginer dans une bougie. Elle distille cette chaleur mêlée de miel et de cannelle qu'on aime tant. Diptyque a donné carte blanche aux Tsé & Tsé. Les créatrices se sont inspirées des fêtes des lumières d'Inde et de Thaïlande pour créer ces photophores qui jouent avec la lumière, la métamorphosent et la laissent s'échapper par des orifices secrets comme ses effluves d’orange Chaya, d’encens des Indes et d'écorce de pin. Imaginez un cyprès du Japon teinté de galbanum et de cèdre, c'est divin. Cap vers Cape Cod avec  John Derian pour Astier de Vilatte. Sa bougie Provincetown sent le bois de cèdre, les herbes folles.... un Noël sauvage et nature.

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    A la Maison du Chocolat, le père Noël s'appelle Nicolas Cloiseau. Pièce d'exception, entièrement réalisée à la main, Rêve d'une Nuit s'inspire de l'horlogerie. Un disque de mendiants serti de pistaches, d'amandes, de noisettes et de noix de pecan sur un fond de chocolat entraine des rênes de chocolat blanc dans une course folle contre les douze coups de minuit…

    Couverts de neige, ils font une pause dans une forêt dont les bûches sont un biscuit Sacher aux amandes, sabayon et fine gelée au champagne Blanc de Noir, dés de poire Williams rouge des Alpes poëlés et flambés à l'alcool de poire, et mousse de chocolat pure origine Madagascar. Un rêve gourmand qui met petits et grands en émoi...

     

    « Ceux qui regardent cette assiette auront l'impression de partir en voyage. Elle leur fera découvrir des contrées lointaines, les fera rêver, tout en sublimant le plat » commente l'artiste new-yorkais. Que ceux qui ont raté la Fiac compensent avec cette collection tasses et assiettes que Julian Schnabel signe pour les 150 ans de Bernardaud.

    Une collection où l'on retrouve sa patte de peintre narratif et de cinéaste, avec ces vues comme photographiées sous des angles différents d'un Orient imaginaire, rêvé, fantasmé. Des tableaux qui rappellent aussi l'art de table voyageur du XIX siècle. A noter qu'à côté de cette collaboration, Bernardaud complète par de nouvelles pièces les collections déjà existantes signées Jeff Koons, Sarkis, Jean-Michel Allerola, Prune Nourry et Marc Chagall. La maison édite des plats inspirées de ses esquisses Les vitraux d'Hadassah, réalisés pour l'hôpital de Jerusalem.

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    17 octobre 2013. A 20 heures précises -hors décalage horaire bien sûr-, Bruxelles, Londres, Marrakech, New York, Rio, Rome et Paris bruissent de la même musicalité. Celles de fines bulles rosées qui tourbillonnent, chahutent et grimpent vers les cieux. En hommage à sa fille Alexandra, Bernard de Nonancourt créait en 1987 la cuvée Alexandra.

    Depuis, seulement six millésimes sont apparus, exclusivement les plus belles années. Alexandra Grande Cuvée Rosé 2004 de Laurent Perrier sacre l'excellence du Champagne et des meilleurs foies gras que ses notes d'épices suaves et de roses séchées soulignent à la perfection.

     

    Le brunch ? Un moment de pur plaisir partagé. Christofle a demandé à Jean-Marie Massaud de mettre en scène cette parenthèse enchantée, ce que le designer a fait avec douceur et légèreté. Il a imaginé pour ces tables du dimanche 19 pièces en métal argenté.

    Soit une corbeille à viennoiserie, des bocaux pour le sucre, les confitures ou les fruits secs, une vasque pour le service des soupes, des plats, des plateaux.. Notre pièce fétiche : la fontaine à thé qui réinvente contemporaine le samovar russe. Il ne reste alors qu'à dresser la table et à déguster toutes ces douceurs faites maison...

     

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    Directeur de la publication JORGE APESTEGUIA

    jorge@hoogui.com

    Rédactrice en chef CATHERINE JAZDEZWSKI

    catherine.j@hoogui.com

    Directrice artistique LUDIVINE PARET

    ludivine.p@hoogui.com

    Rédactrices VALENTINE LEŸS / MAUD CHARTON

    valentine.l@hoogui.com / maud.c@hoogui.com

    Responsable marketing DAMIEN LORANT

    damien.l@hoogui.com

    Remerciements à Odile Idkowiak et à toute l'équipe Paul Smith.

    dans le prochain magazine...

    Où passez-vous la fin de l'année?

    Dans un hôtel igloo en Suisse?

    A Saint-Martin, Noelie Viallet, rédactrice en chef de Paris New York TV, livre son Carnet de Voyages

    Quel créateur vous habille pour le Réveillon?

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