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Entre nature et civilisation sur le lac Baïkal

Entre nature et civilisation sur le lac Baïkal

par || Aventure & Sport | 0 commentaire(s)

Un navire traverse cette frontière visible mais impalpable. Des passagers descendent de l’embarcation, d’autres attendent leur tour pour un voyage désormais imminent. Il les transportera sur l’île d’Olkhon, la plus grande du lac Baïkal, la seule habitée. Les esprits terribles du lac Baïkal auraient ici, élu domicile. Ils se partagent cet espace insulaire avec quelques 1500 âmes. Une minorité de Russe et une majorité de «Bouriate», une ethnie Mongole qui vit de la pêche et de l’élevage. Ils sont 1200 regroupés dans un petit village, un lieu qui semble avoir été oublié du reste de la planète. On croise dans ces rues quelques rares passants, des vaches en liberté et des voitures. Il faut s’éloigner de Khuzhir pour entrer en contact avec la magie des lieux. En prenant de la hauteur, steppes et Taïga se dévoilent aux touristes ainsi que les sites sacrés. Le rocher des chamanes serait la demeure des Dieux du lac. Une énergie forte et singulière habite l’île d’Olkhon et certains matins, les visites commencent dans une atmosphère surréaliste. Pour les simples mortels, cette île est un vaste terrain de 72KM de long pour 15KM de large. Ces 730 KM2 se composent de forêts de pins et de ménesses, de vastes plaines bordées d’imposantes falaises et de plages de galets. Lieu de villégiature prisée de la Sibérie centrale, nombreux se retrouvent à la pointe nord de l’île, au pied des falaises, des phoques d’eau douce attendent sur leur rocher et tout autour le plus beau des panoramas s’offre au regard. Plus tard, ces mêmes paysages se figeront dans le froid Sibérien. Les arbres retireront leurs habits de neige. Parmi les visiteurs, seul les plus courageux oseront venir ici troubler la sérénité des esprits terribles du lac Baïkal.




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