L’observation des aurores boréales constitue une authentique expérience céleste où science et magie se mélangent. Galilée, premier homme ayant désigné comme « aurore boréale » ce genre de manifestation, avait déjà perçu l’existence de taches solaires qui ont permis aux scientifiques d’aujourd’hui de comprendre la relation de cause à effet entre les taches solaires et les aurores boréales grâce aux instruments de mesure par satellites.
Les taches étant nombreuses, les aurores deviennent davantage visibles dans les régions polaires. On a l'impression qu’elles se produisent à la même hauteur que les nuages, mais les aurores se manifestent dans l'ionosphère (atmosphère supérieure de notre planète), soit entre 100 et 150 km environ au-dessus du sol. Elles y sont plus nombreuses à cette distance.
Ce spectacle se joue en soirée, lorsque l’horizon est dans une position calme et statique, l’aurore forme alors une longue courbe. Quand elle s’active et s’excite, le firmament entre enfin en représentation pour une durée de près de 45 minutes voire plusieurs heures, avant de retrouver sa position initiale et sa forme d’arc légendaire. L’aurore boréale se pare ainsi de son traditionnel costume aux somptueuses couleurs originelles, le vert (couleur la plus basse se situant entre 100 et 200 km), le rouge au-dessus (haut de 200 km et plus), puis le bleu atteignant d’impressionnantes hauteurs et altitudes maximales. L’azote qui donne les couleurs bleue et rouge et l’oxygène apportant les teintes vertes sont les deux acteurs nécessaires à la création de cette alchimie picturale et théâtrale. Ces énigmatiques aurores boréales ont de tout temps intrigué les autochtones. Selon la tradition circumpolaire, les aurores représenteraient les âmes de personnes défuntes déversant leur sang lors d'un meurtre, d'un suicide ou d'un accouchement.
En Europe, on associait les aurores rouges au sang et aux batailles. Les Inuits de l’Alaska voyaient, quant à eux, un véritable ballet païen où les âmes de leurs animaux favoris (cerf, phoque, saumon et béluga) dansaient, mais les considérant aussi comme des menaces, ils allaient parfois jusqu’à se munir de leur couteau pour les chasser. Le mystère atteint son paroxysme lorsque d’hermétiques hypothèses posent l’éventualité de sons qui se produiraient lors des aurores boréales. Des enregistrements de bruits anormaux ont été captés en Alaska et en Scandinavie par des spécialistes privés ou des universités situés à ces endroits.
Les sons enregistrés ressembleraient énormément aux crépitements que l’on entend sous les lignes de hautes tensions de transport d’électricité. Mais les microphones étant extrêmement sensibles, aucune mesure instrumentale et objective de bruit audible n’a encore été faite …
Si l’occasion s’offre à vous, n’hésitez pas à profiter de cette sublime expérience mystique.
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