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Le Cap-Vert, terre de musique

Le Cap-Vert, terre de musique

par || Culture & Traditions | 0 commentaire(s)

Perdu au large du Sénégal, à la croisée de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique, le Cap-Vert est un « petit pays » abritant de nombreux trésors. Au-delà des plages et des eaux limpides, de son soleil et de sa flore singulière, le Cap-Vert s’appréhende aussi à travers  sa musique, âme de tout un peuple.

Cette dernière, à la fois nostalgique et envoûtante, conte l’épopée mouvementée d’un peuple issu du métissage et marqué par la colonisation portugaise.

Plongez-vous dans l’univers de ce petit pays en découvrant la musique capverdienne...

La musique du Cap-Vert, entre métissage et Histoire 

Africaines, brésiliennes, caribéennes, portugaises… Les influences de la musique capverdienne sont multiples, à l’image du brassage culturel ayant conduit à la naissance du pays. Chaque île de l’archipel ou presque, possède un style de musique qui lui est propre et qui raconte l’Histoire sous le prisme de ses habitants. Découvrez notamment la Morna, la Batuque, et le Funana qui figurent parmi les plus connues.

La Morna : la musique emblématique du Cap Vert

À travers ses notes lancinantes, mélancoliques et monotones elle traduit la douleur de l’exil, le déchirement du départ, l’émigration contrainte, la dureté de l’esclavage mais aussi l’amour et la nostalgie de la terre que l’on quitte. Cette musique capverdienne serait née au cours du XIXème siècle sur l’île de Boa Vista et associe la guitare, le cavaquinho (une petite guitare à 4 cordes) ainsi que le violon. Ses racines prennent source dans le Fado portugais, le Lundum angolais mais aussi le Tango argentin. 

L’artiste ayant le plus contribué au rayonnement de la Morna hors des frontières capverdiennes est sans aucun doute la célèbre interprète Césaria Evora. Celle qui était surnommée « la diva aux pieds nus » a en effet su exprimer la « saudade » (la mélancolie empreinte de nostalgie) qui caractérise si bien son pays à travers sa voix chaude et ses chants. D’autres interprètes à l’image de Tito Paris ou encore Bana permettent également une immersion saisissante dans l’univers de la Morna. 

Du côté des compositeurs, l’histoire retient souvent, Eugenio Tavares ou encore Francisco Xavier da Cruz (surnommé B. Leza) qui ont chacun réussi à faire évoluer cette musique en termes de tempo ou de thèmes abordés.

La Batuque : une musique rurale

La Batuque, un second style de musique du Cap Vert aux consonances africaines, est apparu sur l’île de Santiago. Cette musique dite de campagne, était traditionnellement jouée et chantée par des chœurs de femmes réunies en cercle.

Durant la colonisation, faute de tambours – ces chœurs avaient été interdits par les colons – des tas de tissus coincés entre les cuisses faisaient office d’instruments pour battre la mesure et créer l’atmosphère nécessaire à l’improvisation de chants et à la danse.

La Batuque, au même titre que le Funaná fut pendant un temps interdite en raison de son lien avec l’Afrique mais aussi des danses qui offensaient l’Eglise et s’opposaient à la « civilisation ».  

Orlando Pantera et tout particulièrement Nacia Gomi, figurent parmi les personnalités qui ont profondément marqué l’histoire de cette musique typique du Cap-Vert

Le Funaná : la musique des revendications

Le « funaná » abordait essentiellement des thèmes liés à la colonisation portugaise. Cette musique capverdienne a la particularité d’être jouée grâce à un accordéon, « le Gaïta », et à un petit morceau de fer le « ferrinho », que l’on frotte contre une barre de fer afin de marquer le rythme. Les danses lascives qu’elle suscitait et les sujets contestataires abordés ont conduit les colons portugais et les autorités religieuses à l’interdire jusqu’en 1975, date de l’indépendance.

Au fil du temps, d’autres instruments comme le synthétiseur, la guitare électrique et la batterie ont intégré les compositions, donnant ainsi un son plus moderne au Funaná.

La musique populaire conquit ainsi les villes du Cap Vert au point de s’immiscer dans les playlists des boîtes de nuit en vogue et notamment celles de la ville de Praïa, réputées pour leur sélectivité.

Codé di Dona, les groupes Bulimundo et Ferro Gaïta font notamment partie des artistes qui ont le plus marqué l’histoire du Funaná.

La Batuque, le Funaná et la Morna comptent parmi les styles musicaux capverdiens les plus souvent évoqués mais il y aurait encore tant à dire, notamment sur les courants musicaux qui ont conduit à leur création ou sur ceux qu’ils ont inspirés.

La Mazurca, la Coladeira, le Finaçon ou encore la Cola sont autant de facettes subtiles de la musique capverdienne qui permettent une incursion fascinante dans la culture de ce « tout petit pays ».  

Des évènements musicaux à ne pas manquer 

Pour saisir l’essence du pays et sa profondeur, rien de tel que de s’offrir une immersion culturelle lors des évènements organisés tout au long de l’année :

Le Cap-Vert est un pays qui a beaucoup à dire, partager et offrir. Au-delà de l’animation qui règne sur les lieux touristiques et de la quiétude conférée par le bruit des vagues, il est parfois bon de prêter l’oreille aux notes de musique égrenées par le vent.

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