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Les kasbahs, un héritage architectural
par Hoogui Travel || Culture & Traditions | 0 commentaire(s)
Les kasbahs décorent les paysages du Maroc depuis le XVIIIème siècle. Le sens de ce mot est très large. Dans chaque pays voire dans chaque région, il a un sens propre et désigne une construction différente. Au Maroc, dans le sud plus spécifiquement, une kasbah est un bâtiment de plan carré avec quatre tours aux angles.
A l’origine, les kasbahs ont été créées par des familles nomades ayant la volonté de se sédentariser. Ils espéraient ainsi faire face aux intempéries et aux ennemis avec ces constructions solides. Ces majestueuses forteresses sont édifiées en terre crue rouge et ocre. La matière première utilisée est le pisé. Un mélange de terre et de paille. Bien que le mélange semble rudimentaire, les constructions peuvent résister plus de cinquante ans. Cet ancien procédé conserve un peu de chaleur lors des hivers rigoureux et un peu de fraîcheur lorsque le soleil de l’été est étouffant. Le centre de l’habitation est un patio utilisé pour faire entrer la lumière. Les parties supérieures des tours sont décorées de motifs géométriques d’inspiration berbère. L’interprétation de ces motifs s’est diluée dans l’inconscient collectif au fil des siècles.
Alliant simplicité et somptuosité le rôle des kasbahs était simple. Elles servaient à contrôler les oasis et leurs voies d’accès, à ravitailler les habitants du désert et également à protéger les caravanes des voleurs. Le ksar (ksour au pluriel) est un village entouré d’un mur d’enceinte avec en son intérieur des centaines d’habitations. Plusieurs kasbahs peuvent s’y trouver.
Longtemps laissées à l’abandon, les kasbahs se dégradent au fil des années. L’humidité, les intempéries et le manque d’entretien font des ravages sur cet héritage architectural du Maroc. Le gouvernement a récemment pris conscience de la valeur inestimable de ces bâtiments hors du commun. En 2011, 400 millions de dirhams ont été donnés au programme de restauration d’une centaine de kasbahs. Ainsi certaines d’entre elles sont à nouveau exploitées à des fins touristiques. Pour de simples visites ou parfois même transformées en hôtel de luxe, les kasbahs connaissent une seconde jeunesse. Certaines sont même classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un programme d’aide a permis leur reconstruction partielle. Actuellement le but est de capitaliser sur le potentiel historique et culturel des kasbahs pour développer le tourisme authentique et de luxe.
