Lavaux est une région viticole du canton de Vaud, connue pour ses terrasses au bord du lac Léman. Les vignobles de Lavaux offrent l’un des plus beaux panoramas au monde. Les vignobles sont le reflet du labeur de l’homme. En effet, depuis des siècles les hommes façonnent ses terrasses soutenues par des murs de pierres.
Le vignoble en terrasses de Lavaux représente un formidable exemple de paysage culturel. Est marquée sur ce décor l’évolution de cette installation. Le paysage illustre la protection de cette région viticole hautement appréciée de par le monde. La partie viticole de la région a grandement contribué au développement de Lausanne. Les terrasses sont aujourd’hui encore utilisées et entretenues. Face à une urbanisation grandissante la région a dû mettre en place une forte protection de ses vignobles. La découverte d’une inscription en latin sur le culte du vin dans l’Antiquité suggère que la zone possédait des vignes à l’époque romaine. La production viticole aurait commencé au IXème siècle selon certains textes. Au XIIème siècle les abbayes gèrent les terres et façonnent le paysage en introduisant les terrasses.
Au XIVème siècle, l’étendue des terrasses a encouragé les moines à louer la plus grande partie de leurs terres à des tenanciers qui exploitent des fermes mixtes. Un contrat de 1391 exige des vignerons qu’ils entretiennent les murs et les glissières pour diriger et récupérer les eaux. En 1536, Lausanne est assujettie à Berne. Plusieurs riches familles vont alors acquérir des terres. La qualité du vin produit est soigneusement contrôlée par les princes-évêques de Lausanne et les Bernois. La distillation était combattue. La valeur des vignes dépassée celle des champs. Au XIXème siècle, le vignoble comptait un grand nombre de petites parcelles et également une grande diversité de propriétaires. Un égarement qui empêche toute rentabilité.
Après 1803, les terrasses furent rationnalisées. Des murs plus larges ont alors été construits. Après la Seconde Guerre Mondiale, l’extension de Lausanne incite les vignerons à quitter leurs parcelles. L’amélioration des transports leur permet d’aller vivre à la ville. Cette évolution marque la fin de l’agriculture mixte. Une loi instaurée entre 1957 et 1977 protège ce qui est considérée comme une partie de la culture suisse. Cette loi a très certainement sauvé l’industrie en protégeant la production de vin et le paysage du vignoble. Aujourd’hui, le site compte six vignobles aux appellations contrôlées.
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